7 décembre 2025

Comment refaire le joint de carrelage sur un joint existant : préparer l’ancienne surface pour un résultat durable

Par zibase

Vos joints de carrelage ont perdu leur éclat d'origine et présentent des signes de vieillissement ? Plutôt que d'envisager un retrait fastidieux de l'ensemble de la surface, sachez qu'il est tout à fait possible de rénover vos joints en appliquant un nouveau matériau directement sur l'ancien support. Cette méthode, à la fois économique et efficace, permet de redonner fraîcheur et étanchéité à vos sols et murs carrelés sans nécessiter de travaux lourds. Découvrez dans ce guide toutes les étapes pour réussir cette opération et obtenir un résultat à la fois esthétique et durable.

Préparer et nettoyer les anciens joints avant l'application

La clé d'une rénovation réussie des joints de carrelage réside avant tout dans une préparation minutieuse de la surface existante. Avant de songer à appliquer le moindre nouveau matériau, il est essentiel d'inspecter soigneusement l'état général des joints actuels. Cette étape d'évaluation vous permettra de détecter les éventuelles fissures, les zones d'effritement ou les traces de décoloration qui pourraient compromettre l'adhérence du nouveau joint. Une inspection rigoureuse constitue le point de départ pour garantir la longévité de votre travail.

Nettoyer en profondeur les joints existants

Le nettoyage en profondeur représente une étape cruciale qui ne doit en aucun cas être négligée. Commencez par éliminer toutes les saletés, poussières et résidus qui se sont accumulés au fil du temps dans les interstices entre les carreaux. Pour ce faire, utilisez une brosse à poils durs associée à de l'eau savonneuse, en frottant énergiquement chaque zone. Si vos joints présentent des traces de graisse tenaces ou des moisissures, privilégiez un dégraissant spécifique ou un nettoyant adapté aux joints de carrelage. Ces produits, disponibles chez des marques reconnues telles que Rubson, Pattex ou Bostik, permettent de dissoudre efficacement les impuretés tout en préparant la surface pour recevoir le nouveau matériau. Après ce nettoyage, rincez abondamment à l'eau claire pour éliminer tout résidu de produit nettoyant, puis laissez sécher complètement pendant plusieurs heures, voire une journée entière si nécessaire. La surface doit être parfaitement sèche avant de passer à l'étape suivante.

Vérifier l'état et la solidité des anciens joints

Une fois la surface propre et sèche, procédez à une vérification approfondie de la solidité des joints existants. Passez délicatement un grattoir sur les zones qui semblent endommagées afin de retirer les parties friables ou mal adhérentes. Cette opération permet d'identifier les zones qui nécessitent une attention particulière. Si les joints présentent des fissures profondes, des infiltrations d'eau ou des moisissures persistantes malgré le nettoyage, il sera peut-être préférable d'envisager un retrait partiel ou total du joint endommagé. En revanche, pour des joints simplement décolorés ou légèrement dégradés en surface, l'application directe d'un nouveau matériau reste envisageable. Aspirez soigneusement tous les débris et poussières issus du grattage avant de poursuivre. Cette préparation méticuleuse, bien que pouvant prendre entre quinze et trente minutes pour le nettoyage et trente à soixante minutes pour le retrait des parties abîmées selon la surface concernée, garantit une adhérence optimale du nouveau joint.

Appliquer le nouveau mortier à joints sur l'ancien support

Après avoir soigneusement préparé la surface, vous pouvez désormais passer à l'application du nouveau matériau de jointoiement. Cette phase demande précision et méthode pour garantir un résultat homogène et durable. Plusieurs options s'offrent à vous selon le type de surface à rénover et l'environnement dans lequel se trouve votre carrelage.

Préparer le mortier selon les recommandations du fabricant

La préparation du mortier à joints constitue une étape déterminante qui influence directement la qualité du résultat final. Commencez par choisir un produit adapté à votre situation spécifique. Pour les murs exposés régulièrement à l'eau, comme ceux d'une salle de bain, optez pour un joint époxy qui offre une résistance supérieure à l'humidité et aux taches. Pour les autres zones, un joint hydrofugé et anti-moisissures conviendra parfaitement. Les marques Ceresit, Pattex et Saint-Gobain Weber proposent des gammes spécialement conçues pour les pièces humides. Versez dans un seau la quantité de mortier sec nécessaire, puis ajoutez progressivement l'eau en respectant scrupuleusement les proportions indiquées sur l'emballage du fabricant. Mélangez énergiquement à l'aide d'une truelle jusqu'à obtenir une pâte lisse, homogène et sans grumeaux. La consistance idéale doit être onctueuse mais suffisamment épaisse pour ne pas couler. Laissez ensuite reposer le mélange pendant cinq à dix minutes, ce qui permettra aux composants de bien s'activer et facilitera l'application. Cette préparation minutieuse est essentielle pour garantir une bonne adhérence sur l'ancien support.

Techniques d'application pour une adhérence optimale

L'application du nouveau joint requiert attention et régularité. Munissez-vous d'une truelle ou d'une spatule en caoutchouc pour étaler généreusement le mortier sur les anciens joints. Travaillez par petites sections d'environ un mètre carré afin d'éviter que le produit ne commence à sécher avant que vous n'ayez pu le lisser correctement. Appliquez le mortier en effectuant des mouvements en diagonale par rapport aux joints, ce qui permet de faire pénétrer la matière en profondeur dans les interstices. Exercez une pression suffisante pour que le nouveau joint adhère parfaitement à l'ancien support et comble tous les espaces vides. Pour les zones présentant de petites fissures, l'injection de coulis flexible à l'aide d'un pistolet à cartouche peut s'avérer particulièrement efficace. Veillez à ce que le nouveau joint recouvre complètement l'ancien et forme une surface uniforme. Si vous réalisez ces travaux dans une pièce exposée aux vibrations ou aux mouvements thermiques, privilégiez l'utilisation de joints acryliques superposés qui offrent une flexibilité accrue. L'ensemble de cette phase d'application nécessite généralement entre trente et quarante-cinq minutes par mètre carré, selon votre expérience et la complexité de la surface à traiter.

Lisser, nettoyer et finaliser les joints rénovés

La dernière phase de votre rénovation consiste à parfaire l'apparence des joints et à assurer leur protection dans le temps. Cette étape de finition est tout aussi importante que les précédentes pour obtenir un résultat professionnel et pérenne.

Retirer l'excédent et lisser les joints

Après avoir appliqué le mortier, patientez quelques minutes selon les indications du fabricant, généralement entre cinq et quinze minutes. Ce temps de prise partielle permet au produit de commencer à durcir sans être encore totalement sec. Utilisez alors une raclette en caoutchouc pour lisser les joints en effectuant des passages en diagonale par rapport aux lignes de carrelage. Cette technique permet de retirer l'excédent de mortier tout en densifiant le joint dans les interstices. Exercez une pression ferme et régulière pour obtenir une surface plane et homogène. Une fois cette première phase de lissage terminée, ce qui prend environ quinze à vingt-cinq minutes selon la surface, préparez une éponge humide propre. Passez délicatement cette éponge sur les carreaux pour éliminer les traces de mortier qui auraient débordé. Rincez fréquemment l'éponge dans un seau d'eau claire pour éviter de redéposer du mortier sur la surface. Cette opération de nettoyage doit être effectuée avec soin pour ne pas creuser les joints fraîchement réalisés. Terminez en essuyant les carreaux avec un chiffon propre et sec pour faire disparaître les dernières traces de voile blanc laissé par le mortier. Pour les petites surfaces ou les retouches ponctuelles, un stylo de rénovation peut constituer une alternative pratique et rapide.

Respecter le temps de séchage et protéger la surface

Le respect du temps de séchage représente une étape cruciale que beaucoup de bricoleurs ont tendance à négliger. Laissez sécher le joint pendant au minimum vingt-quatre heures avant toute utilisation de la surface. Ce délai peut même s'étendre à quarante-huit heures pour les zones particulièrement sollicitées ou exposées à l'humidité. Durant cette période, évitez absolument de marcher sur le sol carrelé ou de mouiller la surface. Assurez-vous également que la pièce soit correctement ventilée pour favoriser un séchage optimal, mais sans créer de courants d'air trop violents qui pourraient provoquer des fissures dans le joint encore frais. Une fois le séchage complet effectué, envisagez l'application d'un traitement de finition pour prolonger la durée de vie de vos joints rénovés. Un scellant à base de silicone appliqué sur les joints offre une protection supplémentaire contre l'eau et les infiltrations, particulièrement recommandée dans les salles de bain et cuisines. Certains professionnels conseillent même d'appliquer deux couches de scellant pour une imperméabilisation optimale. Dans les zones humides, un produit anti-moisissures spécifique peut également être appliqué pour prévenir l'apparition de champignons. Pour maintenir vos joints en bon état dans la durée, adoptez un entretien préventif régulier consistant en un nettoyage quotidien avec un chiffon humide et l'utilisation de nettoyants doux. Pensez à sécher les surfaces après chaque utilisation dans les pièces d'eau et effectuez des inspections régulières pour repérer rapidement les zones nécessitant des retouches. Renouvelez l'imperméabilisation tous les douze à dix-huit mois pour les zones particulièrement sollicitées, et réévaluez l'état général de vos joints tous les trois à cinq ans. En suivant ces recommandations, vous profiterez durablement d'un carrelage impeccable qui conserve toute son esthétique et son étanchéité.